ALGER – L`année 2017 s`est avérée un véritable fiasco pour la sélection nationale de football, marquée principalement par son impuissance à se qualifier à la Coupe du monde 2018 prévue en Russie (14 juin-15 juillet) et l’élection de Kheïreddine Zetchi à la tête de la Fédération algérienne (FAF) en remplacement de Mohamed Raouraoua.
Trois ans après avoir vibré aux rythmes de la samba brésilienne au Mondial-2014, avec à la clé une place historique de huitième-de-finaliste, l`équipe nationale est retombée dans ses travers, échouant à se qualifier pour le prochain rendez-vous planétaire. Retour sur un échec annoncé.
Pour plusieurs, le scénario de la grande désillusion était programmé dans une EN qui a connu quatre sélectionneurs depuis le début de la campagne qualificative en octobre 2016.
Il y avait eu d’abord le technicien serbe Milovan Rajevac, resté l’espace d’une seule rencontre face au Cameroun (1-1) avant d’être poussé vers la porte de sortie par les joueurs pour céder sa place à Georges Leekens.
Le Belge a entamé ses fonctions avec une défaite en déplacement face au Nigeria (3-1). Un revers qui a sonné le glas d’une équipe ne pouvant plus tenir le rythme imposé par les “Super Eagles”, auteurs de six points au terme des deux premières journées.
Quelques mois plus tard, toujours sous la conduite de Leekens, les Verts se sont fait éliminer, sans gloire, dès le premier tour de la Coupe d’Afrique des nations CAN-2017 disputée au Gabon avec un triste bilan d’une défaite et deux matchs nuls.
La déception fut grande pour les amoureux du “Club Algérie”, surtout que les Verts abordaient le tournoi dans la peau d’un favori. Cette élimination a précipité le limogeage de Leekens qui allait être remplacé par l’Espagnol Lucas Alcaraz.
Zetchi arrive et se trompe sur le choix d’Alcaraz
L’année 2017 n’a pas été sans conséquences aussi pour la FAF, qui a vu l’élection de Kheïreddine Zetchi à sa tête le 20 mars en remplacement de Mohamed Raouraoua, parti au bout de deux mandats de rang.
La première mission de Zetchi était de trouver un nouveau sélectionneur pour les Verts. Un mois après son élection, l’ancien président de Paradou engage l’Espagnol Lucas Alcaraz, qui venait d’être débarqué de Grenade (Liga).
Formée pourtant des meilleurs joueurs de la Ligue 1, l’équipe A’ n’a pas pesé lourd en août dernier face à une Libye déstabilisée par la situation sécuritaire précaire prévalant dans le pays et un championnat perturbé. Les Verts se sont ainsi inclinés au match aller à Constantine (2-1) avant d’aller faire match nul (1-1) face aux Libyens à Sfax (Tunisie) au retour.
Appelé à restructurer la sélection, Zetchi décida de rompre avec l’entraîneur étranger en engageant les services de l’ancien international Rabah Madjer, assisté de Meziane Ighil et Djamel Menad.
Le trio entame son aventure avec les Verts par un match nul à Constantine face au Nigeria 1-1 en clôture des qualifications de la Coupe du monde 2018 (l’Algérie a finalement gagné sur tapis vert 3-0 cette rencontre puisque le Nigeria a utilisé un joueur suspendu), avant de permettre à l’équipe nationale de renouer avec la victoire, en amical face à la Centrafrique (3-0).
Madjer, Ballon d’Or africain 1987, est appelé à faire mieux que ses prédécesseurs pour permettre aux Verts notamment de retrouver des couleurs sur le plan continental où ils ne font plus peur, eux qui ont bouclé l’année 2017 au 58e rang mondial et réintégré in extremis le Top 10 africain, à la 10e position, selon le classement FIFA du mois de décembre publié jeudi.
Pour 2018, tous les acteurs du football national sont appelés à se remettre en question pour sortir de cette “crise multidimensionnelle” comme qualifié par le Directeur technique national de la FAF, Rabah Saâdane, et entrevoir l’avenir en prenant les bonnes décisions pour éviter de revivre d’autres déceptions, à une année et demie de la CAN-2019 au Cameroun.
Source : APS