ALGER – Le président de la Fédération algérienne de football (Faf), Kheïreddine Zetchi, a estimé lundi à Alger que le football national n’arrivait plus à produire des joueurs de qualité faute de formation de base.
“Personne ne peut cacher la réalité que notre football est incapable maintenant de produire des joueurs avec une formation répondant aux standards internationaux”, a déclaré Zetchi dans son intervention en panel, à l’occasion du symposium sur le “renouveau du football algérien”, ouvert lundi au Centre international des conférences (CIC) Abdelatif-Rahal au Club des pins.
Le patron de la Faf a endossé la responsabilité aux clubs qui ont, pour diverses raisons, abandonné, selon lui, leur première mission qui est la formation.
“Les clubs amateurs ne forment pas des talents et les clubs professionnels ne font pas mieux dans ce domaine.
Au fil des années, notre football s’est retrouvé très pauvre en matière de bons joueurs malgré le nombre important de licenciés”, a-t-il déploré.Zetchi avait, dans ce contexte, reconnu en ouverture du symposium que le sport roi en Algérie vivait une crise “multidimensionnelle”.
“Nous ne devons pas avoir honte de ce constat certes amère. Un diagnostic profond s’impose pour sortir de ce symposium avec des résolutions concrètes et applicables sur le terrain, pas des théories et des avis qui n’avancent en rien”, a insisté Zetchi, élu en début d’année nouveau président de la Faf en remplacement de Mohamed Raouraoua.
Après deux participations au Mondial (2010 et 2014) notamment grâce à des joueurs formés par des écoles européennes, l’Algérie sera absente du Mondial-2018 l’été prochain en Russie. Le Directeur technique national (DTN), Rabah Saâdane a abondé dans le même sens, fustigeant “les gens qui cherchent de faux problèmes au lieu de s’occuper des véritables contraintes”.
“Le football algérien traverse une période très difficile et même compliquée à cause de la recherche des résultats immédiats. C’est un cumul de plusieurs années”, a analysé l’ancien sélectionneur national, avertissant que “si on continuerait sur cette cadence l’Algérie ne se qualifiera même pas à la prochaine Coupe d’Afrique des nations en 2019”.
Sur le volet “sécurisation des matchs de football”, le contrôleur de police Aïssa Naïli, directeur de la sécurité publique à la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN), a précisé que la police algérienne ne s’est pas complètement retirée des stades.
“La police algérienne ne s’est pas retirée des stades de manière totale et définitive, mais a entamé un repositionnement, optant pour l’accompagnement des clubs notamment dans la formation de pas moins de 3.300 stadiers qualifiés”, a-t-il assuré.
En parallèle du panel en plénière, les présidents et membres des huit ateliers ont quitté l’amphithéâtre principal du CIC pour entamer leurs travaux de réflexion.
Quelque 500 personnes (techniciens, experts et anciens joueurs toutes générations confondues) participent à ce rendez-vous de deux jours placé sous le haut patronage du président de la République, Abdelaziz Bouteflika.
Source : FAF