Kiev (AFP) – Zinédine Zidane va-t-il se faire une place au Panthéon des meilleurs entraîneurs de l’histoire? Le coach du Real Madrid vise un triplé inédit en Ligue des champions, samedi (20h45, 18h45 GMT) en finale à Kiev, face à son challenger Liverpool, qui rêve d’un exploit pour renouer avec son glorieux passé.
« Ce que je peux vous dire, c’est que c’est un bon (sentiment). Je le vis normalement, parce qu’il faut que je vive cela normalement »: à une marche d’écrire l’une des plus belles pages de l’histoire du football européen, « Zizou » n’entend pas perdre sa zénitude légendaire, la matrice de tous ses succès.
En même temps, peu importe le scénario de la rencontre, l’entraîneur français s’est déjà assuré une place de choix dans la riche histoire du club madrilène. Depuis son arrivée sur le banc, comme entraîneur-adjoint en 2014, puis comme entraîneur principal depuis 2016, Madrid reste sur quatre finales de C1 et trois victoires en cinq ans. En attendant samedi…
Mais après avoir éliminé le Paris SG, la Juventus Turin et le Bayern Munich, soit les champions de France, d’Italie, et d’Allemagne respectifs, « ZZ » peut faire encore mieux en décrochant un triplé consécutif inédit et la « Maison blanche » une « Decimotercera », la 13e C1 de son histoire. Un record !
Mieux, trente ans après le mythique AC Milan d’Arrigo Sacchi, vainqueur en 1989 et 90, et moins d’une décennie après le FC Barcelone de Pep Guardiola (2009 et 2011), « Zizou » a désormais l’opportunité, sous la marque « le Real de Zidane », de marquer définitivement son époque.
Le quotidien espagnol et pro-madrilène Marca s’y voit déjà en mettant en Une une photo de l’impressionnante salle des trophées du Real, où sont entreposés les 12 « coupes aux grandes oreilles », avec un titre un brin suffisant : « Elles t’attendent à la maison ».
– Klopp doit chasser le mauvais sort –
Attention quand même à Liverpool, autre club majeur dans l’histoire de « la coupe aux grandes oreilles » avec ses cinq titres (1977, 1978, 1981, 1984, 2005), qui attend depuis plus de dix ans, et la défaite en finale en 2007 face à l’AC Milan, de revivre le frisson des finales continentales.
Samedi, les Reds entendent s’appuyer sur le « soutien massif » de leur public pour rééditer l’exploit de 2005, dernier triomphe européen au terme de l’un des plus beaux retournements de situation de l’histoire. Un millier de supporters des Reds risquent toutefois de manquer le rendez-vous de Kiev après l’annulation de trois vols pour des raisons techniques.
Pas de quoi de refroidir la vague rouge qui a déferlé dans la capitale ukrainienne depuis vendredi à coup de « Allez, Allez, Allez (en français, ndlr) », leur nouveau chant favori. A 11h00 locales (9h00 GMT), ils étaient déjà une petite centaine autour de l’hôtel des « Reds » pour encourager leurs champions.
La magie d’Istanbul va-t-elle opérer de nouveau? Jürgen Klopp, le « chat noir » des finales européennes après avoir échoué en Europa League en 2016 et en C1 avec Dortmund en 2013, espère bien conjurer son mauvais sort.
« On avait joué un match fantastique contre une équipe incroyablement forte (Munich), et après, j’avais envie d’y revenir. Ca a pris un peu de temps, mais ces garçons m’ont donné cette chance, en se battant incroyablement dur », s’est-il réjoui, plein d’optimisme.
– « CR7 », Salah et le Ballon d’Or –
Pour réussir l’exploit, le technicien allemand pourra notamment compter sur Mohamed Salah, le « meilleur joueur de la planète actuellement » selon la légende Steven Gerrard, qui pourrait en cas de succès augmenter ses chances de devenir le premier joueur à ravir le Ballon d’Or aux « cracks » Lionel Messi et Cristiano Ronaldo.