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CRBélouizdad : la gestion calamiteuse a mis en danger l’avenir sportif du club

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ALGER (APS)  – Avec un président  ( M Bouhafs ) aux abonnés absents, le CRBélouizdad est pris en otage et a mal entamé la période d’intersaison, se trouvant dans une situation inquiétante au moment où les autres clubs s’apprêtent même à boucler leur opération de recrutement en vue du prochain exercice. Retour sur la crise que vit le club phare de Laâquiba, loin de voir le bout du tunnel.

Les prémices d’un été chaud sont apparues au cours de la saison qui a vu le club algérois flirter dangereusement avec la relégation, n’était-ce la mobilisation des supporters et de quelques membres de la direction qui ont pu sauver les meubles et éviter au Chabab la descente aux enfers.

Le CRB, avec des caisses vides, a dû puiser dans ses ressources pour assurer sa survie lors de l’avant-dernière journée de compétition. Pour plusieurs, le coupable de cette galère a un nom : le président Mohamed Bouhafs, loin de faire l’unanimité autour de lui, en dépit de la Coupe d’Algérie remportée en 2017 aux dépens de l’ES Sétif (1-0, a.p).

La gestion de l’énigmatique Bouhafs, l’homme “invisible” comme le qualifient si bien les fans de Belouizdad en raison de ses apparitions en public qui se comptent sur les doigts de la main, a été constamment contestée, plongeant le club dans une véritable crise qui a provoqué une vague de contestations réclamant sa tête. Le premier responsable du club a brillé en effet par ses absences à répétition durant la saison, laissant son équipe parfois livrée à elle-même.

A l’issue de la saison, Bouhafs a annoncé son départ mais sans jamais présenter ses bilans et sa lettre de démission, ce qui fait croire à un banal “fake”, entraînant le club dans une grosse incertitude. Aux dernières nouvelles, des personnalités influentes au CRB ont sollicité Bouhafs pour le convaincre de revenir sur décision de quitter le navire, voyant en lui l’unique alternative pour “stabiliser” le club, d’autant plus qu’on ne se bouscule pas au portillon pour prendre le relais.

Les cadres s’enfuient, Taoussi leur emboîte le pas

La situation difficile et le flou qui entoure la maison du Chabab ont poussé certains cadors à quitter le club en cette période d’intersaison.

C’est le cas du désormais ancien capitaine Zakaria Draoui et de l’attaquant international Sid-ali Lakroum, signataires chacun d’un contrat de deux saisons avec l’ES Sétif.

La saignée ne s’est pas arrêtée là puisque le gardien de but Abdelkadir Salhi, en fin de contrat, devrait s’engager dans les prochains jours avec le MC Alger ou la JS Kabylie.

L’entraîneur marocain Rachid Taoussi, un des artisans du maintien du CRB en Ligue 1, n’est pas en reste, puisqu’il a décidé de claquer la porte, résiliant son contrat après avoir cédé au “chantage” de Bouhafs en renonçant à deux mois de salaires pour aller rejoindre l’Entente et ses deux anciens joueurs au Chabab Draoui et Lakroum.

La saignée devrait se poursuivre dans les prochains jours, vu que plus de 10 joueurs, à l’image des défenseurs Amir Belaïli et Mohamed Naâmani, piliers de l’équipe, devraient être déclarés libres de tout engagement après avoir saisi la Chambre de résolution des litiges (CRL) pour non-payement de salaires.

D’aucuns jugent la situation chaotique pour ce glorieux club qui a souvent été confronté à des crises par le passé, néanmoins cette fois-ci, les choses se compliquent davantage alors que l’idéal était de voir une équipe bien structurée dont les dirigeants devaient uniquement penser à la saison prochaine en établissant une stratégie claire pouvant permettre au Chabab de sortir la tête de l’eau.

Mais l’actuelle direction de la Société sportive par actions (SSPA), celle du Club sportif amateur (CSA), actionnaire majoritaire et les anciens dirigeants n’ont pas trouvé mieux que de se renvoyer la balle, chacun accusant l’autre d’être derrière cette situation.

Et comme un malheur n’arrive jamais seul, en plus des 3,5 milliards de centimes de dettes envers la CRL, la Ligue de football professionnel (LFP) vient de rappeler le montant des dettes que le CRB lui doit. Celles-ci sont d’une valeur de 1,8 milliard de centimes. Elles concernent d’anciennes amendes impayées et autres engagements financiers envers la LFP, selon la presse spécialisée.

Pour les dirigeants, tous les amoureux du club seront appelés à se mobiliser dans l’intérêt du CRB pour lui permettre de sortir de cette impasse et d’amorcer un nouveau départ en cette période cruciale d’intersaison qui nécessite plus de sérénité et de calme.

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