AFP – Une défaite au pied du Vésuve plongerait Paris dans la crise: le PSG doit s’imposer à Naples mardi (21H00/20H00 GMT) pour repousser le spectre d’une élimination dès les poules de C1 qui serait inédite pour les propriétaires qataris, bousculés par les révélations des “Football Leaks”.
Seulement troisième avec 4 points d’un “groupe de la mort” dominé par Liverpool (6 points) et le Napoli (5 pts), le club français dispute un match crucial en Italie, le centième de son histoire en Ligue des champions.
Mais pour l’entraîneur Thomas Tuchel il faut garder la tête froide à l’heure d’affronter, dans le bouillant San Paolo, des Napolitains “très disciplinés en défense” et “dangereux en attaque avec leurs qualités individuelles”.
Malgré l’enjeu, “il n’est pas nécessaire de prendre trop de risques”, a tenté de tempérer le tacticien allemand, désireux de jouer “avec confiance et de manière offensive” conformément à l’identité parisienne.
Dans l’antre hostile du Napoli, l’ancien coach du Borussia Dortmund misera sur l’expérience du gardien Gianluigi Buffon (40 ans), la recrue star italienne, pour freiner les ardeurs de Lorenzo Insigne et Dries Mertens, alors que ce dernier s’est encore illustré le week-end dernier par un triplé en Serie A.
– “Ne pas perdre” –
“Je connais très bien le stade et je pense qu’il est très difficile de gagner ici parce qu’il est très chaud”, a soufflé l’ancien portier de la Juventus Turin, bien conscient du tournant que peut représenter le duel à Naples.
“Ce n’est pas un match normal” car le PSG doit gagner après avoir déjà grillé plusieurs jokers en Ligue des champions. “Mais le plus important encore, c’est d’abord de ne pas perdre” car il restera encore deux matches derrière, pointe “Gigi”.
Le champion du monde 2006 avec l’Italie pourra compter sur la présence de son capitaine Thiago Silva, de retour de blessure, et du défenseur Presnel Kimpembe, suspendu en championnat. En attaque, en revanche, la présence d’Edinson “El Matador” Cavani, ancien chouchou du Napoli (2010-2013) absent lors des deux dernières sorties du PSG (cuisse), reste incertaine.
Impérial en championnat de France avec douze victoires de rang depuis le début de saison, le PSG est en mauvaise posture sur la scène continentale après le revers inaugural contre Liverpool (2-3) et le nul arraché aux Italiens il y a deux semaines à domicile (2-2).
Le Napoli de Carlo Ancelotti a montré à l’aller qu’il pouvait faire mieux que rivaliser face à l’armada parisienne, en dominant jusqu’à l’égalisation in extremis d’Angel Di Maria. Mais pas question de se voir trop grand, pour celui qui a remporté l’épreuve à trois reprises (2003, 2007 avec l’AC Milan, 2014 avec le Real Madrid).
“Même si le résultat à l’aller aurait pu être meilleur pour nous, au final pour réussir à battre Paris, il faudra faire quelque chose d’extraordinaire”, a posé “Carletto”, premier entraîneur du PSG version qatarie (2011-2013).
Un revers ferait à coup sûr beaucoup plus de mal aux richissimes propriétaires du club français qui ont injecté des millions pour rêver d’Europe, notamment à l’été 2017 en recrutant à prix d’or Neymar et Kylian Mbappé (plus de 400 millions d’euros), faisant d’eux les joueurs les plus chers de l’histoire.
D’autant que le club parisien, qui n’est pas allé au-delà des quarts de finale de C1 en six participations sous pavillon qatari, est pris depuis vendredi dans les révélations d’un consortium de médias européens, dont fait partie Mediapart, qui l’accuse de “dopage financier” et d’arrangements avec l’UEFA pour contourner les règles du fair-play financier.
L’objectif des joueurs est donc connu: contourner la défense de Naples et ramener trois points d’Italie, afin d’éviter aux dirigeants parisiens de nouvelles secousses, sportives cette fois. Du moins provisoirement.