ALGER – Le coup d’envoi de la saison 2019-2020 de la Ligue 1 Mobilis de football sera donné jeudi, en présence de 16 clubs, dont trois promus, sur la grille de départ, avec, pour certains, l’objectif desuccéder à l’USM Alger, champion en titre, et pour d’autres une participation continentale ou simplement le maintien.
Sacrée championne pour la 8e fois de son histoire, l’USMA aura à coeur de conserver son titre, mais au vu de la situation financière difficile que traverse le club de Soustara, la mission s’annonce d’ores et déjà délicate, en présence notamment des deux autres formations de la capitale, le MC Alger et le CR Belouizdad, qui se sont bien armés pour entamer le nouvel exercice avec tous leurs atouts.
L’USMA, qui a enregistré le départ de plusieurs tauliers à l’image de Meziane et Benguit, a effectué un véritable remue-ménage sous la conduite de son nouvel entraîneur, Billel Dziri.
Fidèle à ses traditions, le MCA, dirigé par le revenant Bernard Casoni, se présente déjà dans la peau de l’un des favoris pour succéder à son voisin usmiste. Avec deux stages à l’étranger (Tunisie et Pologne), le “Doyen”, renforcé par l’arrivée de pas moins de 13 nouveaux joueurs dont Abdelmoumen Djabou (ex-ES Sétif) possède, a priori, les armes nécessaires pour accomplir une saison pleine.
D’autres clubs sont pressentis également pour disputer le leadership, comme le CRB, détenteur de la Coupe d’Algérie et dont le maintien en Ligue 1 a été obtenu au forceps après une saison 2018-2019 qui a failli précipiter le Chabab au purgatoire.
Toujours dirigé par Abdelkader Amrani, le CRB cuvée 2019-2020 devrait lutter logiquement pour le titre national, si l’on se fie à la stabilité administrative et au renforcement de l’effectifbelouizdadi.
De son côté, la JS Kabylie, vice-championne d’Algérie, aspire à rester sur la même dynamique qui lui a permis de réaliser l’une de ses meilleures saisons, après avoir flirté dangereusement avec la relégation lors des précédents exercices.
Les “Canaris”, désormais dirigés sur le banc par Hubert Velud, qui connaît assez bien le championnat algérien pour avoir dirigé l’USM Alger et l’ES Sétif, seront appelés à confirmer leur renouveau et aller chercher un titre qui fuit le club phare du Djurdjura depuis 2008.
Véritable révélation la saison dernière avec une 3e place décrochée au classement final, le Paradou AC entamera la nouvelle saison avec la ferme intention de rééditer son exploit, lui qui fait partie des rares clubs ayant conservé leur coach. Le Portugais Francisco Alexandre Chalo pourrait toutefois avoir un peu de mal à maintenir la cadence pour rééditer la performance de l’exercice 2018-2019, notamment après le départ de certains joueurs clés, dont le meilleur buteur du championnat, Zakaria Naïdji.
Les promus pour se faire une place au soleil
Les trois promus en Ligue 1, en l’occurrence l’US Biskra, l’ASO Chlef et le NC Magra, auront à coeur de se frayer un chemin parmi tout ce beau monde, même si leur apprentissage sera difficile, notamment pour le NCM, qui va découvrir l’élite pour la première fois de son histoire.
L’USB, qui a retrouvé la L1 une saison seulement après sa relégation, tentera d’éviter les erreurs du passé quand les gars des “Ziban” sont redescendus au terme d’une saison 2017-2018 à mettre aux oubliettes, en compagnie de l’USM El-Harrach et de l’USM Blida.
L’ASO Chlef, qui retrouve l’élite après quatre années en Ligue 2, a opté pour la stabilité de l’encadrement technique en conservant Samir Zaoui, mais également de son effectif en évitant d’opérer une “révolution”.
Tout le contraire de l’ES Sétif qui a passé un été mouvementé après la mise en détention provisoire de son ex-président Hacen Hamar pour une affaire de corruption et de fraude sur le foncier.
Le club a dû donc faire face à un véritable exode massif avec le départ notamment de son stratège Djabou, du défenseur Abdelkader Bedrane (ES Tunis) ou encore de Samir Aiboud (CRB). En revanche, la direction du club a fait appel à l’ancien-nouvel entraîneur Kheïreddine Madoui, qui signe son retour après une courte expérience à Al-Ismaïly (Egypte) puis avec le MO Béjaïa, relégué en Ligue 2.
Le NA Husseïn-Dey a connu presque le même sort que l’Entente, avec un départ pratiquement de l’ensemble de ses joueurs titulaires, à l’image d’Allati, Brahimi, Ouertani, Harrag, Gaya Merbah et de son buteur attitré Gasmi. Le Nasria, affaibli, devrait se contenter de jouer les seconds rôles, estiment les observateurs.
En dépit de ces données, rien n’indique à première vue que la logique sera respectée, tant le championnat algérien a souvent réservé des surprises en présence d’équipes dont le niveau est très rapproché.
En somme, et vu la grande activité par laquelle se sont illustrées pratiquement toutes les 16 formations de l`élite au cours du mercato estival, tous les scénarios restent possibles. Le changement n’a jamais été un gage de réussite.