Ligue 1 Mobilis

Un contrat surprenant entre la FAF et un cabaret : Révélations choquantes de l’ère Zetchi

0Shares

Dans un tournant inattendu de l’histoire de la Fédération Algérienne de Football (FAF), des révélations choquantes ont fait surface concernant un contrat suspect conclu sous la présidence de Kheïreddine Zetchi. Cette affaire, rapportée par le journaliste Rafik Ouahid du journal El Khabar, a été mise en lumière par le président actuel de la FAF, Walid Sadi, dans le cadre des procédures légales qu’il a entamées contre les responsables des sociétés “Madgrand” et “S2F”, impliquées dans l’affaire du contrat avec l’équipementier Adidas.

Le voile levé sur une fraude cachée

Le président Walid Sadi a découvert une vérité troublante : le contrat de fourniture de maillots de la sélection nationale algérienne n’avait pas été signé avec l’enseigne mère Adidas, mais avec de simples commerçants. “Madgrand”, une entreprise initialement spécialisée dans la vente de matériel médical, et “S2F”, étaient au cœur de ce contrat opaque. Ce dernier garantissait à S2F les droits exclusifs de vente des maillots de l’équipe nationale, tandis que “Madgrand” s’engageait à fournir les maillots pour une valeur de deux millions de dollars. La FAF devait alors acheter ces maillots lorsqu’elle épuisait son stock, tout en bénéficiant d’une part des profits des ventes réalisées par S2F.

Cependant, plusieurs manquements flagrants aux termes du contrat ont été constatés. En plus de la fourniture de maillots non authentiques à des prix exorbitants, la FAF n’a reçu aucun des bénéfices promis. Pire encore, lorsqu’elle a tenté de contacter le responsable de S2F, identifié par ses initiales (K.R.), il s’était volatilisé, vraisemblablement en fuite au Qatar pour échapper à des poursuites judiciaires en France dans d’autres affaires.

Une adresse surprenante pour une société fictive

L’un des aspects les plus déroutants de cette affaire a été découvert lors de la tentative de la FAF d’envoyer une mise en demeure au responsable de S2F à l’adresse indiquée dans les documents contractuels. Le cabinet d’avocats mandaté s’est rendu à l’adresse parisienne, pour découvrir que celle-ci n’était autre qu’un cabaret. Cette découverte a profondément choqué la FAF actuelle, révélant l’étendue des pratiques douteuses sous la direction de Zetchi.

Une mise en scène bien orchestrée

Lors de la signature du contrat en 2019, la FAF sous Zetchi avait publié un communiqué officiel, accompagnant des photos où l’on pouvait voir les responsables de “Madgrand” et de S2F. Selon le communiqué, le contrat avait été signé avec Adidas dans une salle parisienne portant le nom de Zinedine Zidane. Or, il s’avère que la salle en question n’était autre qu’un espace loué, décoré d’une grande image de Zinedine Zidane portant un maillot Adidas avec l’équipe de France. Cette mise en scène visait à donner une illusion de crédibilité à l’accord.

L’héritage controversé de Zetchi et la réaction de Sadi

L’ancien président de la FAF, Mohamed Raouraoua, avait déjà évoqué ces dérives lors d’une assemblée générale, dénonçant la mauvaise qualité des maillots fournis sous Zetchi, qui valaient à peine 3 euros, alors qu’ils étaient vendus comme des originaux à 70 euros. Cependant, ses successeurs, notamment Charaf-Eddine Amara et Djahid Zefizef, n’avaient pas pris de mesures pour exposer cette fraude. Ce n’est qu’avec Walid Sadi que la vérité a finalement éclaté au grand jour.

Un nouveau partenariat avec Adidas

Dans un effort pour redresser la situation, Zefizef avait finalement signé un contrat avec la véritable Adidas, par le biais de son antenne régionale à Dubaï (MENA), suivant ainsi les traces de Raouraoua qui avait déjà collaboré avec ce bureau pour les accords passés. Cette procédure a permis de rétablir un partenariat légitime, et le contrat actuel avec Adidas, signé en 2022, se poursuivra jusqu’en 2026.

Cette affaire met en lumière les dérives du passé et souligne la nécessité de transparence et de rigueur dans la gestion des institutions sportives. Le scandale du “contrat avec un cabaret” restera une tâche sombre dans l’histoire de la FAF, mais grâce à la détermination de Walid Sadi, la vérité a pu être révélée. Désormais, l’objectif est de tourner la page et d’assurer que de tels abus ne se reproduisent plus, tout en reconstruisant la réputation du football algérien sur des bases solides et intègres. algerie.football