Guinée – Algérie (0-0) : les notes des Verts après la prestation décevante de Casablanca
L’Algérie n’a pas trouvé la faille face à une équipe de Guinée solide et bien organisée. Ce match nul (0-0), disputé au Maroc pour le compte de la 8ᵉ journée des éliminatoires du Mondial 2026, laisse un goût amer. Les Verts restent cependant solides leaders avec 19 points, quatre longueurs devant l’Ouganda et le Mozambique (15 points chacun). La Guinée suit avec 11 points, devant le Botswana (9 points), tandis que la Somalie ferme la marche avec un seul point. Voici les notes des joueurs algériens titulaires.
Alexis Guendouz : 4/10
Le gardien a signé un bel arrêt, mais a multiplié les relances ratées. Ses erreurs techniques ont mis son équipe en danger. Sa sortie mal négociée face à Aliou Baldé aurait pu coûter cher, sans l’intervention d’Atal.
Youcef Atal : 6.5/10
Le latéral a réalisé l’une de ses meilleures prestations en 2025. Concentré défensivement, présent offensivement, il a livré un match sérieux. Son geste décisif reste ce sauvetage de la tête sur sa ligne, évitant un but certain. Un match solide mais pas parfait, car il a parfois manqué de justesse dans ses transmissions.
Jaouen Hadjam : 6/10
Le latéral des Young Boys a livré une copie correcte. Concentré en défense, il a tenté quelques montées offensives en seconde période. Ses efforts n’ont pas toujours trouvé de relais dans le jeu collectif.
Mohamed Amine Tougaï : 5/10
Le défenseur de l’ES Tunis a alterné les bonnes interventions et les approximations. Son manque d’anticipation s’est ressenti, tout comme son absence de danger sur coups de pied arrêtés malgré sa taille.
Aïssa Mandi : 5/10
Il a coupé plusieurs ballons dangereux, mais son manque de vitesse et de lucidité s’est fait sentir. Souvent en difficulté, il confirme qu’il est temps de préparer sa succession.
Ramiz Zerrouki : 2/10
Retour raté. Le milieu de Twente a enchaîné pertes de balle et passes mal assurées. Ses erreurs techniques ont offert des occasions à la Guinée. Transparent dans la construction, il n’a pas aidé les attaquants.
Hicham Boudaoui : 4/10
Discret dans l’organisation du jeu. Il a manqué de créativité et de percussion. Seule une ouverture vers Amoura en première période sort du lot. Son remplacement par Bentaleb était logique.
Riyad Mahrez : 3/10
Le capitaine a encore déçu. Hormis ses coups de pied arrêtés et un tir cadré repoussé par le gardien guinéen, il n’a rien apporté offensivement. Remplacé à l’heure de jeu.
Farès Chaïbi : 4/10
Très peu inspiré. Il a multiplié les mauvais choix, notamment sur un contre qui aurait pu offrir la victoire. Globalement transparent dans le jeu.
Saïd Benrahma : 2/10
Son rendement est très insuffisant. Peu percutant, inefficace, il n’a pas retrouvé son niveau d’antan. Le public attendait un autre profil, comme Ilan Kebbal.
Mohamed Amine Amoura : 5/10
Toujours remuant, mais inefficace dans la finition. Il a manqué un duel capital face au gardien adverse. Ses efforts dans les contres n’ont pas été récompensés.
Vladimir Petkovic : 2/10
Le sélectionneur suisse traverse une période difficile à la tête des Verts. Ses choix continuent d’interroger, avec une gestion des remplaçants contestée. Des joueurs comme Ilan Kebbal ou Brahim Maza n’ont pas eu les minutes de jeu malgré leur potentiel.
De plus, une mauvaise communication autour des suspensions de cadres comme Bensebaïni et Bounedjah met en lumière une préparation insuffisante. Avec une moyenne d’âge du onze de départ qui frôle les 29 ans, le chantier du renouvellement tarde à se concrétiser. Si la qualification pour le Mondial 2026 reste en bonne voie, le contenu proposé est trop pauvre pour espérer rivaliser face aux grandes nations.
Sur le plan tactique, l’Algérie n’a montré aucune fluidité ni véritable plan offensif. Le pressing était mal coordonné et les attaques trop prévisibles. Après 18 mois de mandat, Petkovic n’a toujours pas réussi à imposer une identité claire de jeu. Si la qualification au Mondial semble en bonne voie grâce aux individualités, la stagnation est alarmante. Le manque de fraîcheur, la moyenne d’âge élevée de l’équipe et l’absence de renouvellement posent question. Le temps presse, car une équipe figée et sans inspiration ne pourra pas rivaliser au plus haut niveau.
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