ALGER- Le nouveau sélectionneur de l’équipe nationale de football, Rabah Madjer, s’est défendu jeudi en affirmant qu’il disposait “des diplômes et compétences” requis pour diriger les Verts et qu’il ne s’était jamais éloigné du monde du football malgré son absence des bancs durant 11 années.
“J’ai déjà entraîné la sélection nationale par le passé, en plus des clubs d’Al-Sadd et d’Al-Wakra au Qatar. Je dispose d’un diplôme d’entraîneur délivré par la FAF, un autre par le ministère de la Jeunesse et des Sports et d’un diplôme délivré à l’issue d’une session de formation à Clairefontaine (France) signé par l’ancien sélectionneur de France Aimé Jacquet. Je sais que je ne fais pas l’unanimité et que je fais l’objet de critiques sur ma désignation mais je ne prête pas trop attention à ces choses. Je suis assez fort pour accepter ces critiques”, a déclaré Madjer, accompagné de ses deux adjoints, Meziane Ighil et Djamel Menad, lors d’une conférence de presse au Centre technique national de Sidi-Moussa (Alger).
L’ancien joueur du FC Porto a remplacé mercredi l’Espagnol Lucas Alcaraz que la Fédération algérienne de football (FAF) a écarté pour mauvais résultats.
“Même si ma dernière expérience en tant qu’entraîneur remonte à 2006, je n’ai jamais été loin du monde du football du fait que j’ai été consultant à la télévision pendant plusieurs années, analysant notamment les matchs des grands championnats européens. Les studios de télévision m’ont beaucoup appris et je pense que cela ne va nullement constituer un handicap en vue de ma nouvelle mission avec la sélection”, a-t-il ajouté.
Appelé à revenir sur ses deux expériences avec les Verts, Rabah Madjer a affirmé qu’il avait souvent connu des problèmes qui ne lui ont pas permis de mener à bien sa mission.
“En 1994, j’ai été chargé de gérer la sélection, j’avais juste 32 ans et j’avoue que j’ai fait des erreurs. Je suis revenu en 2001 avec un objectif à moyen terme. A chaque passage, j’avais connu beaucoup de problèmes qui m’ont perturbé dans mon travail. On m’avait mis des bâtons dans les roues, je ne suis pas le genre de personne qui accepte qu’on lui impose tel ou tel joueur. Lors de mon dernier passage (2001-2002) j’avais effectué un gros travail mais malheureusement je ne suis pas allé jusqu’au bout”, a-t-il regretté, assurant qu’il n’avait “aucune revanche à prendre”.
Et d’enchaîner : “Je peux réussir comme je peux échouer, l’erreur est humaine. Maintenant, je dois capitaliser ma précédente expérience pour essayer de rebâtir sur de bases solides cette équipe nationale”, a-t-il conclu. APS