Coupe de la CAF – La tension monte à l’approche du match retour de la demi-finale de la Coupe de la Confédération africaine de football (CAF), prévu ce dimanche soir à Berkane. L’USM Alger a rejeté catégoriquement les maillots présentés par le club marocain RS Berkane lors de la réunion technique, dénonçant une utilisation politique inacceptable dans le cadre d’une manifestation sportive.
Le match retour Berkane – USMA connaîtra le même scénario qu’au 5 juillet
Le différend tourne autour des maillots arborant une carte du Maroc incluant le territoire contesté du Sahara Occidental, une zone revendiquée par le Front Polisario. L’USM Alger a officiellement exprimé son objection à ces maillots, affirmant qu’ils contreviennent aux règlements de la CAF. En effet, cette dernière, tout comme la FIFA, interdit formellement aux clubs de véhiculer des messages politiques à travers leur équipement.
Cette polémique n’est pas nouvelle. Au match aller, le RS Berkane avait refusé de jouer contre l’USM Alger sans porter les maillots incriminés, entraînant un dépôt de recours au Tribunal Arbitral du Sport (TAS) de Lausanne par la Fédération algérienne de football et les dirigeants du club. Malheureusement, la décision de la CAF de donner match perdu (3-0) à l’USM Alger sur tapis vert a suscité une indignation légitime, menant à de nouvelles démarches administratives et judiciaires.
La plainte déposée auprès du TAS se base sur des arguments à la fois sportifs et politiques. Des avocats spécialisés, venant de différents cabinets en Europe, ont souligné l’illégalité de l’utilisation de symboles politiques sur les maillots, en s’appuyant sur les réglementations de la CAF, de la FIFA et du Code International du Board. De plus, une comparaison avec le logo utilisé dans la candidature du Maroc pour la Coupe du monde 2030, où la carte du Maroc exclue le Sahara Occidental, a été mise en avant pour appuyer la légitimité de la plainte.
Le TAS de Lausane mettra la CAF dos au mur :
L’issue de cette affaire pourrait avoir des répercussions importantes. Si le TAS donne raison à l’USM Alger, la CAF, dirigée par Fouzi Lekjaa, se retrouvera dans une position délicate. Cette affaire révèle également des tensions politiques qui s’infiltrent dans le monde du football, illustrant les enjeux complexes auxquels les instances sportives doivent faire face.
En parallèle, il est crucial de ne pas oublier les précédents controverses impliquant Lekjaa et sa supposée influence sur les décisions de la CAF. L’agression de l’arbitre éthiopien Tessema par Lekjaa lors de la finale de la Coupe de la CAF en 2019 entre le RS Berkane et le Zamalek suscite toujours des critiques, d’autant plus que Lekjaa se retrouve sans aucune sanction de la CAF malgré les plaintes déposées.
Dans cette affaire des maillots, le football devient le théâtre d’un affrontement politique, mettant en lumière les défis auxquels les institutions sportives sont confrontées dans un contexte de tensions régionales et de rivalités géopolitiques. Reste à savoir comment le TAS tranchera et quelles seront les conséquences pour le football africain dans son ensemble. algerie.football
