Le CS Constantine a vécu un véritable cauchemar à Berkane. Opposé au RS Berkane en demi-finale aller de la Coupe de la Confédération, le club algérien a subi une lourde défaite (4-0) qui compromet sérieusement ses chances de qualification pour la finale. Une prestation indigente, loin des standards d’un rendez-vous continental.
Une faillite collective et mentale
Dès les premières minutes, les hommes de Kheireddine Madoui ont semblé dépassés par l’enjeu. Incapables d’entrer dans leur match, les Constantinois ont affiché une fragilité mentale inquiétante. Contrairement à leur match héroïque face à l’USM Alger au tour précédent, ils ont cette fois livré une copie indigne d’un prétendant au titre africain. Le RS Berkane, pourtant plus sobre lors de ses deux dernières sorties à domicile (deux victoires 1-0), a profité sans pitié des largesses adverses.
Une défense à la dérive, surtout côté gauche
Le chantier le plus visible se situait dans la défense, notamment sur le flanc gauche. Ce couloir a été un véritable boulevard pour les attaquants marocains. À plusieurs reprises, les dédoublements de Berkane ont mis en grande difficulté les défenseurs algériens, sans que Madoui ne parvienne à réajuster son système. Un manque de réactivité tactique qui a précipité le naufrage de son équipe.
Madoui pointé du doigt
L’entraîneur du CSC porte une lourde responsabilité dans cette débâcle. Son équipe n’était manifestement pas préparée sur le plan mental ni tactique pour ce rendez-vous crucial. Le contraste est saisissant avec son homologue Mouine Chaâbani. Le technicien tunisien du RS Berkane, fin connaisseur des joutes africaines, a une nouvelle fois démontré sa capacité à construire des succès à l’extérieur comme à domicile. Son équipe, disciplinée et réaliste, a mis en lumière toutes les carences du CSC.
Des statistiques accablantes
Les chiffres du match confirment la supériorité écrasante des Marocains. Le RS Berkane a tenté 15 tirs, dont 6 cadrés, contre seulement 4 tentatives du CSC, sans aucun tir cadré. Un écart abyssal qui reflète la domination totale de l’équipe de Lekjaa. L’absence de réaction, même à 2 ou 3-0, montre l’effondrement complet du collectif constantinois.
Un retour qui ressemble à une formalité
Le match retour au stade Chahid Hamlaoui s’annonce comme une simple formalité pour les hommes de Chaâbani. Avec un tel avantage et une équipe algérienne moralement atteinte, il faudra un miracle pour renverser la situation. Le CSC, comparé à un lion rugissant face à l’USMA, a cette fois joué avec la légèreté d’une gazelle, désorientée et inoffensive.
La qualification semble déjà scellée pour le RS Berkane, et l’heure est désormais au bilan pour Madoui, dont les choix et la préparation seront sans doute remis en question dans les jours à venir. algerie.football