Coupe de la CAF – Le monde du football africain est secoué par un scandale retentissant survenu lors du match retour de la demi-finale de la Coupe de la Confédération africaine (CAF). L’USM Alger a refusé de disputer le match contre le RS Berkane, mettant en lumière une controverse politique autour des maillots arborés par l’équipe marocaine.
Le déclencheur de ce refus inédit a été l’utilisation par le RS Berkane d’un maillot portant une carte non officielle du Maroc, incluant le territoire du Sahara Occidental, une région non reconnue par l’ONU comme faisant partie intégrante du Maroc. Malgré les démarches habituelles entreprises par le représentant algérien pour disputer le match, l’équipe de l’USM Alger a pris la décision de se retirer du terrain après avoir constaté que les joueurs du RS Berkane portaient ces maillots controversés lors de l’échauffement.
Cette décision radicale de l’USM Alger a mis en lumière le manque de sensibilité politique de la Confédération africaine de football (CAF), qui a autorisé le RS Berkane à utiliser ces maillots controversés. Une décision qui soulève des questions sur l’indépendance des organes de gouvernance du football africain et qui a mis en exergue l’influence prépondérante des représentants marocains au sein de la CAF, notamment avec la présence de plusieurs compatriotes dans des commissions permanentes.
Le RS Berkane a justifié l’utilisation de ces maillots en arguant que la CAF les avait validés avant le début de la compétition. Cependant, cette justification ne semble pas suffisante pour l’USM Alger et pour de nombreux observateurs, qui soulignent que de telles pratiques ne seraient pas tolérées dans les compétitions gérées par la FIFA.
Pour remédier à cette situation et garantir une meilleure représentativité et impartialité au sein de la CAF, il est impératif de revoir la composition de ses commissions permanentes. Avec 54 pays sur le continent africain, une redistribution équitable des postes au sein des commissions permanentes serait une première étape vers une gouvernance plus juste et transparente.
La réaction de la CAF au recours introduit par l’USM Alger a également été source de frustration pour de nombreux acteurs. En donnant le match perdu pour l’USM Alger sur tapis vert avec un score de (3-0), la CAF n’a fourni aucune justification fondée sur les règlements du football africain. Cette décision arbitraire soulève des interrogations sur l’impartialité des instances dirigeantes de la CAF.
En réponse à cette décision contestée, l’USM Alger et la Fédération algérienne de football ont introduit un recours auprès du Tribunal arbitral du sport (TAS) de Lausanne. Le TAS a accepté d’examiner ce recours, offrant ainsi une lueur d’espoir pour l’USM Alger dans cette affaire controversée.
Dans l’attente du verdict du TAS, l’issue de cette affaire reste incertaine. Mais une chose est sûre, ce scandale met en lumière les enjeux politiques qui entourent parfois le football africain et souligne la nécessité d’une gouvernance plus transparente et équitable au sein de la CAF. Attendons de voir ce que le futur réserve à cette affaire qui secoue les fondements mêmes du football africain.MS (algerie.football)